Dans nos cavernes de silence
les murs grignotent nos mots
comme nos soleils
même les tonitruants
même les enragés
Dans nos cavernes de silence
nos murmures intérieurs enflent
en grondements furieux
submergeant les consciences
jusqu’à l’insupportable
Dans nos cavernes de silence
les folies s’envisagent
dans nos gorges inutiles
où même l’air suffoque
de ne plus inspirer
Dans nos cavernes de silence
nos vies s’écoulent
en sources parallèles et inaccessibles
leurs échos résonnent
dans nos failles
De nos cavernes de silence
il suffirait de s’extraire
de s’abandonner à la nécessité des mots
pour retrouver le souffle
de nos paroles atrophiées