Notre monde traîne sa mélancolie
fardeau d’un fantasme agonisant
sur des chemins qui s’évaporent
des terres assoiffées
l’écho des lucides peine
à résonner d’une mélodie vaine
aux oreilles des aveuglés
les priorités saignantes
trébuchent les peuples
arrachent les équilibres
suffoquent les avenirs
sous les cendres qui couvent
des humanités persistent
malgré les espoirs entravés
éclats indéfectibles
qui transgressent
l’horizon des grisailles
une percée puis l’accalmie
mais le déluge
des poings se dressent
comme des forêts d’utopies
refuges des imaginaires
essorés par des visions révolues
certains sèment encore
des hypothèses de fertilité
comme des prières lancées
et qui nous murmurent
qu’une autre fois est possible